Les vêtements de la victime
Ce n’est en effet pas le genre de vêtements que semble aimer le commissaire Baker. Personne ne s’est jamais retourné sur son passage, ça ne fait aucun doute. Il ressemble plutôt à un employé ordinaire cherchant à se fondre dans la foule : pantalon en jean anthracite, chemise blanche au col à fermeture éclair, veste bleue marine sans marque, pardessus noir de laine… du confortable, sans plus… du pratique. De l’invisible surtout. Une tenue comme il y en a par centaines dans les hypermarchés de la ville souterraine.
- C’est bien ce que je pensais !
- Vous foutez pas de moi, Michaelis !… Ça ne vous réussit pas.
- Bon, okeye commissaire. De toute façon, je m’en vais !
- D’accord, je finis d’examiner tout ça et vous rejoins au bureau. On a interrogé le personnel de l’hôtel ?
- Buchanan s’en est occupé… Ils sauront rien, comme d’habitude, ils voient jamais leurs clients !
- Qui a trouvé le corps ?
- Une Madame Trang, femme de ménage. Rien de remarquable.
- Bien, nous verrons ça !
- Bon, okeye !
Le commissaire Baker ne peut dissimuler une moue d’énervement : les “bon, okeye” de l’inspecteur Michaelis lui tapent sur les nerfs. Il est trop bien élevé pour le dire.
- Envoyez-moi une camionnette pour emporter ça !
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