Encore des données personnelles
“Accès du Mercredi 16 décembre 2015, 22 h 27, chaîne Pay Per View n°35, serveur CCC de Houston (USA), vidéo on demand, choix du film 2312, facturation 5 dollars, film classé X, accès restreint, durée 84 minutes, metteur en scène Carl Durand, titre : Des mecs et des hommes.
- Vous voulez un résumé, demande le documentaliste ?
- Inutile, je ne crois pas qu’il m’apprenne grand-chose.
- Autre chose ?”
- Bien sûr, tous ses appels et tous les coups de téléphone qu’il a pu recevoir.
- Le client est roi, sitôt dit, sitôt fait, … Voulez-vous savoir ce qu’il a payé ?
- Non, aucun intérêt, mais quand, où, combien de temps !
- Pas de problème !
16/12 : 18 h 18 00.33145533211 8 minutes
16/12 : 18 h 36 144231534 7 minutes
16/12 : 18 h 54 00.2258234052 7 minutes
16/12 : 19 h 13 00.33145533211 6 minutes
16/12 : 19 h 36 148213333 12 minutes
16/12 : 19 h 50 148213333 3 minutes
17/12 : 09 h 05 144231534 5 minutes
17/12 : 09 h 11 148213333 21 minutes
17/12 : 19 h 15 00.30141533521 2 minutes
17/12 : 19 h 19 00.3434941333 5 minutes
18/12 : 10 h 18 036405721 11 minutes
19/12 : 10 h 33 00.8134255332 7 minutes
19/12 : 12 h 47 144231534 3 minutes
19/12 : 12 h 53 168183123 2 minutes
19/12 : 12 h 57 168105321 6 minutes
19/12 : 13 h 11 003014153321 3 minutes
- C’est parfait, dit Baker… sept appels internationaux, huit à l’intérieur du Canada, voilà du concret.
- Autre chose ? insiste l’informaticien.
- Qu’avez-vous à me fournir ?
- Le web est inépuisable, il suffit de demander : son numéro de compte en banque, ses revenus, ses fiches de sécurité sociale avec ses maladies, l’état de sa dentition, son état-civil, ses derniers voyages, les achats qu’il a fait avec sa carte Visa, le prix moyen de ses repas au restaurant, les spectacles qu’il s’est offert, s’il prend ou non le train… Tout laisse des traces !
- Le nom de son assassin ?
- Il est certainement inscrit quelque part dans le réseau, mais perdu parmi les milliards d’autres individus qui y figurent pour une raison ou une autre.
- On va alors se contenter de ce qu’on a… On verra après ! Nous avons assez de travail comme ça… Michaelis, occupez-vous des téléphones.
- Bon, okeye, ponctue finement Michaelis qui sait pertinemment qu’il agace le commissaire.
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