Un blog de l'hyperfiction intitulée "La disparition du Général Proust" : Général Proust, Les écrits de Marc Hodges, Vie sexuelle de M H, Jean-Pierre Balpe, Un roman de Marc Hodges, Les inédits de Marc Hodges, Le journal de Charlus, Les poèmes de JPB, Le premier album photo de Marc Hodges, Le second album photo de Marc Hodges, L'album photo de JPB, Le carnet d'Oriane, Les poèmes érotiques de MH à G, Les écrits de Jean-Pierre Balpe"… Extrait du roman La Toile (ed. Cylibris)

11 avril 2006

Strip tease fraternel

Paris, vendredi 25/12/2015, 03:36:60

Moéra règle les arrivées d’eau bouillonnante, s’approche de Sidney, dont elle commence à déboutonner la chemise:

- Laisse-moi te laver comme un frère.

Sidney est un peu gêné, mais la situation ne lui déplaît finalement pas. Il se laisse faire… Moéra retire d’abord sa chemise, puis le tee-shirt de coton qu’elle jette en riant:

- On ne peux pas dire que tes vêtements soient luxueux.
- J’ai pas un rond, je me débrouille.

Sidney met la main sur la boucle de sa ceinture de pantalon, Moéra l’arrête:

- Tu ne veux quand même pas que je me baigne avec mon falze?
- Non, bien sûr, mais… laisse-moi faire, tu es notre invité!

Moéra déboucle la ceinture du pantalon, puis de ses doigts légers descend lentement la fermeture éclair de la braguette:

- Tu ne portes pas de slip?
- Jamais, dit Sidney ,je trouve plus cool d’être nu dans mon futal.

Moéra ne répond pas, s’agenouille devant Sidney, fait glisser son pantalon à terre. L’érection de Sidney ne laisse aucun doute sur le plaisir qu’il a éprouvé à toute l’opération:

- Je suis heureuse de voir que je te donnes du plaisir, dit-elle souriant malicieusement, veux-tu descendre dans la baignoire?

Sidney obéit, s’assied dans la vaste baignoire circulaire à moitié pleine d’eau tiède. Des bulles, faisant légèrement bouillonner l’eau, donnent l’impression d’être dans un ruisseau d’eau chaude. Sidney n’a jamais pris un bain semblable, il trouve ça très agréable.

- Reste debout, s’il te plaît, je vais te laver, dit Moéra qui, ôtant sa tunique puis se débarrassant de son fuseau dévoile un corps splendide.

Moéra ouvre un petit coffre dissimulé sur un des côtés de la baignoire, en retire du savon et deux gants de toilette. Elle savonne soigneusement Sidney n’épargnant aucune des parties de son corps.

- Tu es beau, dit-elle.
- Tu es très belle.
- Dieu est sensible à la beautéqu’il n’accorde qu’aux êtres qu’il élit.

En cercles se croisant sans cesse, les mains gantées de Moéra parcourent la peau de Sidney. Le gant de la main droite est doux, moelleux; celui de la main gauche, rêche, rude; l’alternance régulière et mesurée des deux caresses procure à Sidney une volupté subtile. Sidney a rarement éprouvé une telle tension érotique. Il essaie de prendre Moéra dans ses bras. Elle se dégage d’un sourire:

- Non, dit-elle, pas maintenant, ne sois pas si pressé, apprends la patience! Dieu aime qui sait attendre!

Lorsque Moéra estime le corps de Sidney suffisamment savonné, elle lui demande de s’asseoir dans l’eau tiède et, massant du bout des doigts, avec force et douceur, son cuir chevelu, s’attardant sur les tempes, lui lave la tête. Ensuite elle prend le tuyau de douche, règle la pression du jet, demande à Sidney de se mettre debout, le douche avec soin.