Jouer au chat et à la souris
Montréal, vendredi 25/12/2015, 11:31:57
- Pas mal, n’est-ce pas, dit Mark Smither
- En effet, pour combien y en a-t-il déjà?
- Plus de quatorze mille euros, plus de seize mille dollars… Je sais pas qui s’en sert, mais il va vite.
- Quelle heure est-il à Paris? demande Baker
- Cinq heures de plus que chez vous, quatorze heures quarante deux.
- Le dernier achat date de dix minutes!
- Oui.
- Comment se fait-il que quelqu’un puisse encore se servir de cette carte?
- Nous ne l’avons pas interdite lors de la découverte du crime!
- Une erreur?
- Pas vraiment, Mark Smither semble hésiter
- Expliquez-vous!
- C’est simple, pour qu’une carte Visa soit utilisée, il faut deux choses: posséder la carte et posséder son code. Nous savions que Kharamidov avait une carte; cette carte n’avait pas été retrouvée dans la chambre. Il était plausible que son assassin l’ait prise.
- Correct.
- S’il l’avait prise, c’est qu’il devait pouvoir s’en servir, n’est-ce pas? s’interrompt Mark Smither…
- Oui, en effet… continuez.
- Comme toutes les transactions passent par le réseau, que nous avons une autorisation judiciaire pour surveiller le compte de Kharamidov, si son assassin — ou plutôt celui qui est soupçonné d’être son assassin — utilisait cette carte, nous pouvions le localiser aussitôt… C’est ce qui se passe, regardez.
Sur l’écran, dans le dossier Kharamidov, une autre ligne vient de s’ajouter:
25 décembre 2015, 14:43, FFRA Photos, Paris 2, Référence 1090156014 1 00: 4593,56 euros.
- Vous voyez, cinq mille dollars de plus. On suit ce type à la trace. Il suffit de lire une carte pour savoir où il est !
- Presque… Hélas, vous savez seulement là où il était il y a quelques secondes. Pas où il est en ce moment précis! remarque Baker.
- Vous avez raison… C’est déjà pas mal! Je pense que ça intéresse beaucoup nos collègues parisiens d’Interpol. Vous allez voir!
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