Un blog de l'hyperfiction intitulée "La disparition du Général Proust" : Général Proust, Les écrits de Marc Hodges, Vie sexuelle de M H, Jean-Pierre Balpe, Un roman de Marc Hodges, Les inédits de Marc Hodges, Le journal de Charlus, Les poèmes de JPB, Le premier album photo de Marc Hodges, Le second album photo de Marc Hodges, L'album photo de JPB, Le carnet d'Oriane, Les poèmes érotiques de MH à G, Les écrits de Jean-Pierre Balpe"… Extrait du roman La Toile (ed. Cylibris)

14 décembre 2006

Fin de colloque

Dickinson, lundi 28/12/2015, 18:50:32

- Oui, nous savons, dit le révérend Bartley. Ce n’est pas ce qu’on te demande.
- Alors quoi ?
- J’ai en charge l’âme de ce jeune, commence le révérend, aussi je me sens aussi inquiet que son père et tu sais que je ne m’affole pas facilement. Nous en avons vu d’autres tous les deux, n’est-ce pas ?
- En effet, acquiesce Sheridan.
- Pour une fois je me sens désarmé, continue le révérend. J’ai l’impression que des gens, une secte peut-être, se sert du réseau pour endoctriner cet enfant et qu’elle le fait de façon telle qu’il est emprisonné, ne peut plus s’échapper. Il perd tout esprit critique comme si on le droguait. Comment? Je ne sais pas. mais les faits sont là! Et c’est très grave parce que nous ne pouvons rien. Son père ni son confesseur ne peuvent rien. Nous voyons cet enfant fuir vers quelque chose qui s’empare de son âme et nous ne pouvons rien faire. Tu comprends! C’est pour ça que nous avons besoin de toi !
- Si vous avez raison, c’est très grave. Vous pensez à quelque chose comme des techniques d’influence à distance, des images subliminales?
- Nous n’en savons rien ! Mais nous pensons que ça devrait intéresser la police!
- Pour l’instant, il n’y a aucun délit. Je ne vois même pas comment vous pourriez porter plainte, ce ne sont que des impressions. Tout ça est très flou.
- Toi, tu peux. Tu es le shérif. Je suppose que tu as des amis dans la police. Essaie de savoir si ce cas est unique où s’il s’est produit ailleurs des cas semblables. Si nous avons raison, tu dois en trouver. On te demande pas une enquête officielle, on est d’accord avec toi là-dessus, mais renseigne-toi, interroge discrètement tes amis… On ne peut pas laisser ce garçon se damner sans rien faire!
- On compte sur toi, insiste Brooks.
- OK, je vais m’en occuper, dit Sheridan en se levant de son fauteuil et en se dirigeant vers la porte. Je vous le promets. S’il y a quelque chose, je le saurai. On verra alors ce qu’on peut faire.

Brooks et le révérend Bartley se lèvent. Ils passent la porte du bureau. Brooks se retourne.

- Fais vite ! dit-il d’un ton implorant.
- Compte sur moi, répond Sheridan, tu sais que je ne laisse jamais tomber les amis. Nous serons vite fixés.
- Dieu t’entende, répond le révérend. Tu me ramènes à l’église ? ajoute-t-il se tournant vers Brooks.
- OK… N’en parle pas à Sue pour l’instant, elle est déjà assez inquiète.
- Ne t’en fais pas, un confesseur est aussi muet qu’une tombe !