Un blog de l'hyperfiction intitulée "La disparition du Général Proust" : Général Proust, Les écrits de Marc Hodges, Vie sexuelle de M H, Jean-Pierre Balpe, Un roman de Marc Hodges, Les inédits de Marc Hodges, Le journal de Charlus, Les poèmes de JPB, Le premier album photo de Marc Hodges, Le second album photo de Marc Hodges, L'album photo de JPB, Le carnet d'Oriane, Les poèmes érotiques de MH à G, Les écrits de Jean-Pierre Balpe"… Extrait du roman La Toile (ed. Cylibris)

18 novembre 2005

Cambriolage

Avon, dimanche 20/12/2015, 22:17:06

Dani redémarre, tourne à gauche dans une petite rue déserte, dépasse un panneau indiquant “AVON”, roule quelques centaines de mètres dans une petite rue, s’arrête en bordure de forêt devant les murs d’une grande villa. À l’angle de la villa qui porte le numéro 33, une plaque bleue émaillée indique “rue de la Haute Bercelle”. Serge sort de la voiture, revient quelques secondes plus tard :

- OK, ça baigne !

Dani regarde sa montre : “vingt-cinq secondes et on fonce… Serge reste dans la voiture. En cas de problème, trois coups de klaxons rapides… Pédro va faire le toss à l’angle de l’autre rue… S’y a un os, tu siffles trois fois !

- Pas d’problème !

Dani fait un signe de tête à Sidney, lui tend une cagoule noire. Tous deux sortent. L’après-midi est froid, déjà sombre sous les grands arbres de la forêt. Quelques vagues flocons tombent encore. Sidney et Dani escaladent les murs, se retrouvent dans un jardin face au perron majestueux d’une grande villa de brique. Ils montent rapidement la dizaine de marches. Dani découpe la fenêtre de la porte d’entrée, l’ouvre, consulte son plan, montre à Sidney où ils se trouvent, lui fait comprendre qu’ils doivent monter au premier étage, deuxième pièce à gauche dans le couloir. La grande maison est silencieuse. Ils montent. Dani ouvre très doucement la porte de la pièce. Volets et rideaux tirés, il fait presque nuit. Ils parcourent la pièce du regard… Près d’une fenêtre, dans la lumière d’une petite lampe à abat-jour vert, penché sur un bureau, un homme travaille. Il est si absorbé par sa tâche qu’il n’entend pas les jeunes gens entrer dans la pièce, ne se retourne pas.

Sidney et Dani s’élancent… Dani renverse la chaise, plaque brutalement l’homme sur le sol. Sidney lui ferme la bouche d’une large bande de sparadrap adhésif. L’homme, la cinquantaine, se débat en vain. Dani le gifle violemment, le traîne vers une chaise. Ils l’attachent… Dani éclaire alors la pièce. Il hurle :

- Connard, tu fais le malin ! Mon patron n’aime pas… Premier avertissement… la prochaine fois on sera moins gentils !

Il gifle l’homme à nouveau, prend sur la table de nuit une lampe de chevet, la fracasse sur le sol, arrache les fils du téléphone, renverse les chaises :

- On va te montrer ce que ça coûte de déconner… Sidney, aide-moi !

Dani et Sidney vident les tiroirs, cassent ce qui leur tombe sous la main, ouvrent les placards. Dans l’un d’eux, Dani découvre des valises, des sacs de voyage. Il s’en empare, les tend à Sidney:

- On pique ce qu’on peut !