Un blog de l'hyperfiction intitulée "La disparition du Général Proust" : Général Proust, Les écrits de Marc Hodges, Vie sexuelle de M H, Jean-Pierre Balpe, Un roman de Marc Hodges, Les inédits de Marc Hodges, Le journal de Charlus, Les poèmes de JPB, Le premier album photo de Marc Hodges, Le second album photo de Marc Hodges, L'album photo de JPB, Le carnet d'Oriane, Les poèmes érotiques de MH à G, Les écrits de Jean-Pierre Balpe"… Extrait du roman La Toile (ed. Cylibris)

31 mai 2006

Jouer au chat et à la souris

Montréal, vendredi 25/12/2015, 11:31:57

- Pas mal, n’est-ce pas, dit Mark Smither
- En effet, pour combien y en a-t-il déjà?
- Plus de quatorze mille euros, plus de seize mille dollars… Je sais pas qui s’en sert, mais il va vite.
- Quelle heure est-il à Paris? demande Baker
- Cinq heures de plus que chez vous, quatorze heures quarante deux.
- Le dernier achat date de dix minutes!
- Oui.
- Comment se fait-il que quelqu’un puisse encore se servir de cette carte?
- Nous ne l’avons pas interdite lors de la découverte du crime!
- Une erreur?
- Pas vraiment, Mark Smither semble hésiter
- Expliquez-vous!
- C’est simple, pour qu’une carte Visa soit utilisée, il faut deux choses: posséder la carte et posséder son code. Nous savions que Kharamidov avait une carte; cette carte n’avait pas été retrouvée dans la chambre. Il était plausible que son assassin l’ait prise.
- Correct.
- S’il l’avait prise, c’est qu’il devait pouvoir s’en servir, n’est-ce pas? s’interrompt Mark Smither…
- Oui, en effet… continuez.
- Comme toutes les transactions passent par le réseau, que nous avons une autorisation judiciaire pour surveiller le compte de Kharamidov, si son assassin — ou plutôt celui qui est soupçonné d’être son assassin — utilisait cette carte, nous pouvions le localiser aussitôt… C’est ce qui se passe, regardez.

Sur l’écran, dans le dossier Kharamidov, une autre ligne vient de s’ajouter:

25 décembre 2015, 14:43, FFRA Photos, Paris 2, Référence 1090156014 1 00: 4593,56 euros.

- Vous voyez, cinq mille dollars de plus. On suit ce type à la trace. Il suffit de lire une carte pour savoir où il est !
- Presque… Hélas, vous savez seulement là où il était il y a quelques secondes. Pas où il est en ce moment précis! remarque Baker.
- Vous avez raison… C’est déjà pas mal! Je pense que ça intéresse beaucoup nos collègues parisiens d’Interpol. Vous allez voir!