L'hypersecte
Genève, dimanche 27/12/2015, 20:49:30
Maintenant qu’ils ont rassemblé assez d’informations, Luc, Alexandre, Jean-Blaise et Frédéric travaillent ensemble sur l’écran d’analyse. Avant de chercher à approfondir tel ou tel point particulier, il leur est en effet nécessaire d’interpréter ce qu’ils ont sous les yeux :
- Nous avons nettement deux groupes, remarque Alexandre, le groupe constitué par Sarpedon, qui semble fédérer Cronos, Théia, Rhéa et Hypérion. Tous les liens entre chacune de ces sectes et Sarpedon sont des liens de dépendance qui se manifestent notamment dans le serveur Sarpedon, une entrée commune aux quatre autres. Toutes les analyses semblent montrer que Sarpedon est une structure commune fédérant au moins ces quatre sectes.
- Faut être prudent, fait remarquer Frédéric, les apparences sont parfois trompeuses !
- Bien sûr, nous le savons tous ici. Mais s’il y avait d’autres sectes en jeu, il paraît impossible qu’elles nous aient échappé.
- À moins qu’elles n’aient jamais rien diffusé.
- Ce qui paraît tout de même improbable.
Le scepticisme systématique de Frédéric agace Alexandre, mais il fait effort sur lui-même, poursuit son analyse:
- Le second groupe est plus confus. Il ne semble pas y avoir de lien structurel entre Ouranos, Hypérénor, Iaccho, Ialébion.
- Les seuls que nous ayons trouvé sont des références religieuses communes : Bible, Coran, Ancien Testament…, dit Jean-Blaise, en soi ça ne nous apporte pas grand-chose.
- En effet, ajoute Luc, comme Alexandre, je pense que nous sommes en face de deux types d’organisation, d’une part quelque chose comme un syndicat, une fédération de sectes — je propose pour l’instant de l’appeler “hypersecte”; de l’autre quantité de sectes indépendantes. Ce qui est intéressant c’est qu’elles sont topologiquement organisées par rapport à Sarpedon alors qu’on pourrait imaginer qu’elles se répartissent dans un espace quelconque.
- Il y a une raison, dit Alexandre explorant de l’index l’écran d’analyse et provoquant un zoom sur les liens entre les deux groupes, regardez !