Un blog de l'hyperfiction intitulée "La disparition du Général Proust" : Général Proust, Les écrits de Marc Hodges, Vie sexuelle de M H, Jean-Pierre Balpe, Un roman de Marc Hodges, Les inédits de Marc Hodges, Le journal de Charlus, Les poèmes de JPB, Le premier album photo de Marc Hodges, Le second album photo de Marc Hodges, L'album photo de JPB, Le carnet d'Oriane, Les poèmes érotiques de MH à G, Les écrits de Jean-Pierre Balpe"… Extrait du roman La Toile (ed. Cylibris)

31 mars 2006

Résumé de l'enquête

Montréal, jeudi 24/12/2015, 21:38:40

La journée a été longue, avant de quitter le bureau, Leknar, Michaelis et Buchanan résument leurs découvertes:

- Bien, il est temps de faire le point, dit Karine Leknar s’adressant aux inspecteurs Michaelis et Buchanan chacun plus renfrogné que l’autre …il y a cinq jours, le 19 décembre, vers quinze heures trente, un webartiste d’origine ouzbèke, Khamid Khan Kharamidov, est étranglé dans la chambre 1534 du Hilton Bonaventure, vraisemblablement avec un cordon de soie alors qu’il faisait l’amour avec un homme. Cinq jours plus tard, sa mort déclenche une intervention artistique sur l’intégralité du réseau mondial. Une première piste nous oriente vers un jeune homosexuel appelé Alexis Jonak, dont il est prouvé qu’il connaissait Kharamidov. Cet Alexis Jonak meurt deux jours plus tard, son corps n’est retrouvé qu’hier matin vers neuf heures. À première vue, il pourrait s’agir d’un suicide. Pourtant l’analyse des taches de sperme relevées sur les draps du Bonaventure prouve que ce n’est pas Jonak qui faisait l’amour avec Kharamidov, mais un troisième homme. Ce que confirme un témoin affirmant que Jonak était avec lui l’après-midi du 19 décembre. Du coup, on ne voit plus trop pourquoi Jonak se serait suicidé. Cette hypothèse ne tient plus. Ou, du moins, le suicide ne peut être mis en relation avec le meurtre. Reste aussi que, l’avant-veille de son assassinat, Kharamidov a rencontré au Goodbar un autre jeune homosexuel surnommé Dad. Or ce Dad ne peut être Jonak puisque celui-ci est brun, que Dad est blond et que le témoin affirme que ce n’est pas la même personne.
- Retour à la case départ, dit Buchanan qui se cure les ongles avec un petit instrument semblable à un stylet d’acier plat.
- Pas tout à fait. Nous avons maintenant deux affaires à résoudre; mais nous avons aussi perdu une fausse piste, ajoute Michaelis un peu ironique.
- Comme il y avait un lien Kharamidov-Jonak, poursuit Karine Leknar sans se laisser démonter, une hypothèse vraisemblable est qu’il y a une possibilité de relation entre les deux morts, même si nous ne savons pas encore laquelle. Je propose de suivre la piste Jonak en priorité même si nous savons maintenant qu’il ne peut pas être l’assassin.
- Okeye, va encore falloir se taper tous les bars homo, soupire Michaelis.
- Pas sûr, jusque là ça n’a rien donné; je suggère plutôt que nous essayons de repartir de ce qui nous a mis sur la piste de Jonak, la pension Peirse, peut-être pourrions-nous y trouver un indice. De toute façon, c’est là où habitait Jonak! Demain, nous y retournons dès le matin et interrogeons tout le monde.
- Demain, le jour de Noël, s’étonne Michaelis.
- Il y a bien longtemps que nous ne respectons plus cette trêve médiévale, remarque Karine Leknar.
- Moi, ça me va, dit Buchanan, heureux à l’idée d’échapper à la corvée des repas familiaux.
- Parfait, nous irons tous les deux. Disons dix heures pour laisser aux pensionnaires le temps de digérer leur réveillon!
- D’accord, approuve Buchanan.