Un blog de l'hyperfiction intitulée "La disparition du Général Proust" : Général Proust, Les écrits de Marc Hodges, Vie sexuelle de M H, Jean-Pierre Balpe, Un roman de Marc Hodges, Les inédits de Marc Hodges, Le journal de Charlus, Les poèmes de JPB, Le premier album photo de Marc Hodges, Le second album photo de Marc Hodges, L'album photo de JPB, Le carnet d'Oriane, Les poèmes érotiques de MH à G, Les écrits de Jean-Pierre Balpe"… Extrait du roman La Toile (ed. Cylibris)

20 avril 2006

Baise et armoiries

Montréal, jeudi 24/12/2015, 23:16:60

Il est assez difficile pour Buchanan de passer tout le réveillon de Noël hors du foyer familial, aussi a-t-il laissé Karine Leknar au bureau. Elle a proposé de faire le point sur l’évolution de l’enquête; lui s’est engagé à passer le lendemain pour examiner les résultats avec elle. Mis à part les quelques plantons de service, les bureaux sont vides. Pour réveillonner, Karine s’est fait porter, de chez Ben’s, restaurant hongrois populaire à proximité du commissariat central, un plat de viande séchée aux cornichons accompagné de son traditionnel choux effilé. Tout en mangeant, elle attend les résultats de la recherche d’informations concernant David Peirse. Elle est préoccupée. Elle est persuadée avoir vu déjà quelque part les armoiries du vitrail de la pension Peirse, n’arrive pas à se souvenir où… Karine est un esprit méthodique, elle est sûre de ne pas se tromper. Le mieux est donc qu’elle examine ce qu’elle a fait les jours précédents. La veille au soir elle a mangé avec le commissaire Baker dans un superbe petit restaurant japonais de la rue Sainte-Catherine… suchis et sorbets. Elle a beau parcourir dans sa mémoire le décor, elle ne voit rien qui ressemble aux armoiries qui l’obsèdent. Ensuite, elle a terminé la soirée chez le commissaire Baker: un loft dans la vieille ville, donnant sur les quais et l’ancien marché, style verre-métal-plastique, très moderne. Il l’a ramenée chez elle vers neuf heures du matin, juste pour sauver les apparences. Ce souvenir lui arrache un souvenir attendri. Elle aime bien le commissaire, il ne lui déplaît pas d’avoir terminé la nuit dans son lit. Là encore, elle ne voit pas où auraient pu se trouver ces armoiries. Auparavant, toute l’équipe avait examiné l’ensemble des informations qu’ils possèdent sur Kharamidov. Peut-être est-ce là ?. Ce serait trop beau… La veille elle était restée au bureau tout le jour et ça ne peut pas être chez elle. À la télé? Elle ne se souvient pas l’avoir regardée depuis au moins quatre jours. Alors?… Après tout, elle ne risque rien à vérifier ses impressions… Elle commande à l’ordinateur l’affichage des éléments relevés chez Kharamidov.