Un blog de l'hyperfiction intitulée "La disparition du Général Proust" : Général Proust, Les écrits de Marc Hodges, Vie sexuelle de M H, Jean-Pierre Balpe, Un roman de Marc Hodges, Les inédits de Marc Hodges, Le journal de Charlus, Les poèmes de JPB, Le premier album photo de Marc Hodges, Le second album photo de Marc Hodges, L'album photo de JPB, Le carnet d'Oriane, Les poèmes érotiques de MH à G, Les écrits de Jean-Pierre Balpe"… Extrait du roman La Toile (ed. Cylibris)

25 juin 2006

Vie de Kharamidov

Montréal, vendredi 25/12/2015, 11:45:00

La deuxième fiche est plus conséquente…
2:
Origines des renseignements: archives du KGB, polices allemande, turque et française.

Bien que son père ait été fusillé pour activités antisoviétiques, Ousmane Kharamidov, père de Khamid Kharamidov, colonel de l’armée rouge, jouait un rôle très important dans l’Ouzbékistan soviétique où il commandait toute la région militaire du Ferghana, région sensible parce que frontière de l’Iran et l’Afghanistan.
Khamid Kharamidov a donc été formé dans les meilleures écoles militaires russes. Il y était considéré comme un excellent élément.
Les luttes d’influence, de 1987 à 1992, qui ont suivi la déclaration d’indépendance de l’Ouzbékistan ont eu une importance décisive sur sa vie. Ousmane Kharamidov ouvertement, publiquement pro-russe, adversaire de l’indépendance ouzbèque, a été mis d’office à la retraite en janvier 1992 et a dû se retirer, à Kokand, dans une situation de semi-exil surveillé.
Il semble que, dès cette époque, Khamid Kharamidov, vraisemblablement partisan de l’indépendance, se soit trouvé en désaccord avec son père sur plusieurs points. Bien qu’il n’ait que quinze ans, il signe en effet en 1993 un article dans le journal du parti indépendantiste Birlik qui le fait remarquer comme un des opposants au régime autoritaire qui se met en place. D’autre part, des renseignements concordants indiquent qu’il fréquente activement le grand mufti de Tachkent, ville où était située son école. Ce chef religieux, partisan d’un islam ouvert s’oppose alors aux mouvements intégristes qui, sur la poussée conjuguée de l’Iran et de l’Afghanistan tous proches, essaient de s’implanter en Ouzbékistan. Divers informateurs affirment que, lors de l’exil des opposants au régime Kharamidov aurait fait l’objet de menaces.
Quoi qu’il en soit, il émigre clandestinement d’Ouzbékistan à seize ans, en 1994.
En 1996, il est arrêté à Moscou pour participation à des activités mafieuses (vols divers), condamné à six mois de camp. Il s’évade. Certainement grâce à des complicités.
Il réapparaît fin 1996 à Heidelberg (Allemagne). Le 23 novembre de cette année, il est condamné pour vol à l’étalage par le tribunal de Francfort. Alors qu’il aurait dû être renvoyé en Ouzbékistan, diverses protections lui permettent de rester en Allemagne, puis de passer en France où, bien que dès ce moment là il soit fiché pour prostitution, il obtient une carte de séjour.
De 1996 à 1999, il est arrêté à plusieurs reprises pour racolage sur la voie publique ce qui ne l’empêche pas d’obtenir le renouvellement de sa carte de séjour.
En 1999, il fait un séjour de plusieurs mois en Turquie où il semblerait avoir fréquenté le ribat (couvent) d’une t’ariqua (confrérie de derviches) se réclamant de la Yassawiya.
A partir de 2000, il disparaît des réseaux de prostitution. Il semblerait qu’un personnage influent du milieu artistique — le critique Axel Girard — se soit occupé de lui. Il commence alors à s’intéresser à l’activité artistique, se fait remarquer dans le domaine du webart en 2002, obtient en 2003 le “pixel d’or” du forum IMAGINA à Monaco (Europe), puis le “Golden Horn” de Linz en 2004. Il participe depuis à un nombre important d’expositions et d’interventions artistiques.
Outre ses activités artistiques, Hamid Kharamidov est membre actif de deux associations qui se donnent pour but de venir en aide au milieu des désintégrés: ACTA et FRIENDSHIP.
Khamid Kharamidov est connu pour son homosexualité qu’il ne cherche pas à dissimuler. Son attirance pour les jeunes adultes est notoire.”