Un blog de l'hyperfiction intitulée "La disparition du Général Proust" : Général Proust, Les écrits de Marc Hodges, Vie sexuelle de M H, Jean-Pierre Balpe, Un roman de Marc Hodges, Les inédits de Marc Hodges, Le journal de Charlus, Les poèmes de JPB, Le premier album photo de Marc Hodges, Le second album photo de Marc Hodges, L'album photo de JPB, Le carnet d'Oriane, Les poèmes érotiques de MH à G, Les écrits de Jean-Pierre Balpe"… Extrait du roman La Toile (ed. Cylibris)

11 novembre 2006

Dan Peirse est mort

Vancouver, lundi 28/12/2015, 13:36:30

Patricia Tsalmuna semble étonnée. Elle écarquille les yeux, fixe l’inspecteur Seeret :

- Dan Peirse est mort ?”

À Montréal, à quatre mille trois cents kilomètres de là, Jordan Baker, Karine Leknar, Jim Buchanan et Ray Michaelis sont devant l’écran de leur salle d’interrogatoire. Le commissaire se tourne vers ses adjoints :

- Qu’en pensez-vous ?
- Je ne sais pas, dit Buchanan, elle a l’air sincère.
- Et vous ?

Le commissaire s’adresse à Karine Leknar.

- Aucune idée pour l’instant, je préfère voir venir.
- Comment l’ont-ils trouvée ? demande Buchanan.
- La routine… Les serveurs d’hôtel et l’appel à témoins que nous avions lancé, répond Baker.

À Vancouver, l’inspecteur Seeret poursuit :

- Monsieur Denys Peirse… Dan Peirse est bien la même personne que Denys Peirse, n’est-ce pas ?
- Bien sûr, répond la jeune femme.
- Denys Peirse a été retrouvé mort dans sa maison le samedi 26 décembre, soit le lendemain de votre entretien avec la police de Montréal. Il semble qu’il se soit suicidé ce même jour à l’aube, vers cinq heures du matin.
- Ça ne m’étonne pas trop.
- Expliquez-vous.
- Il était malade… très malade… très vieux aussi. Une semaine avant Noël, quand il nous a dit que nous devions tous quitter sa maison, trouver autre chose, je me suis douté de quelque chose de ce genre.
- Que voulez-vous dire par “tous” ?
- Sa maison était une pension où habitaient plusieurs personnes — dont monsieur Jonak. J’étais chargée de l’entretien.
- Huit jours avant sa mort, soit le 18 décembre, il a déclaré son intention de tous vous renvoyer?
- Je suis pas sûre de la date… Disons entre le 17 et le 19. Certains soirs tous les pensionnaires se retrouvaient pour discuter un peu. Un soir, il nous a réunis. Ça ne nous a pas trop surpris… Il nous a dit qu’il était trop fatigué, trop vieux, que la maladie le rongeait, qu’il ne pouvait plus vivre dans cette maison, que le moindre bruit le fatiguait… Il s’est excusé, puis a ajouté que la maison devrait être vide le lendemain de Noël.