Un blog de l'hyperfiction intitulée "La disparition du Général Proust" : Général Proust, Les écrits de Marc Hodges, Vie sexuelle de M H, Jean-Pierre Balpe, Un roman de Marc Hodges, Les inédits de Marc Hodges, Le journal de Charlus, Les poèmes de JPB, Le premier album photo de Marc Hodges, Le second album photo de Marc Hodges, L'album photo de JPB, Le carnet d'Oriane, Les poèmes érotiques de MH à G, Les écrits de Jean-Pierre Balpe"… Extrait du roman La Toile (ed. Cylibris)

11 octobre 2006

Du concret dans le virtuel

Genève, dimanche 27/12/2015, 21:00:00

- D’accord, concède Frédéric, t’énerve pas… tu as raison !.
- Je propose deux choses, dit Luc, d’abord faire un tri de toutes les informations qui lient n’importe quelle secte à des crimes ou à des affaires criminelles. Peut-être même regrouper les informations que nous avons sur des meurtres non élucidés. On devrait voir si notre affaire est isolée, ou si c’est une pratique relativement courante qui avait pu jusque là rester dissimulée.
- D’accord, dit Jean-Blaise, et ensuite ?
- Voir d’un peu plus près ce qu’est ce Sarpedon, y compris dans son idéologie, ça peut aider.
- J’ai analysé leur serveur, dit Luc, rien que du baratin sur Dieu, l’union, l’unification, l’amour… plus un tas de trucs que je ne comprends pas. Rien de bien subversif. Mais pour aller plus loin, faudrait sûrement déverrouiller les nombreux accès protégés qu’il contient. C’est toujours comme ça, les choses essentielles sont rarement offertes à tout le monde.
- Est-ce qu’on aurait une autorisation ? demande Alexandre.
- J’en doute… Pour l’instant nous n’avons que des soupçons, rien de très sérieux. Je ne vois pas un procureur accepter de nous donner le feu vert!”
- On peut toujours tenter le coup.
- On peut.
- Et Kharamidov dans tout ça, demande Frédéric?
- Rien de suspect dans ses comptes bancaires, dit Alexandre. En tout cas rien qui influe sur la masse critique. J’ai quand même transmis le bébé à Francfort.
- J’ai trouvé son serveur dans les listes centrales d’autorisation, mais c’est pareil, en surface rien de suspect, du mail, un journal d’artiste, des images… faudrait aller plus loin, le déverrouiller, fouiller ses tripes. On doit pouvoir obtenir une autorisation puisqu’il a été assassiné. J’ai déjà transmis une demande au procureur. Rien pour l’instant. De toute façon, quand on peut passer facilement c’est qu’il n’y a rien à cacher, sinon c’est assez long. Ceux qui montent des serveurs sophistiqués ne sont pas des enfants de chœur.
- Quant aux pensionnaires de chez Peirse, rien de passionnant non plus, ajoute Frédéric. J’ai simplement trouvé un lien entre Tsalmuna et la secte Théïa, une de celles de l’hypersecte. Quand elle a été condamnée en 2010 pour destruction de matériel médical par un commando anti-IVG, elle distribuait des tracts au nom de cette secte. C’est une confirmation… Pas plus !”

Tous sont silencieux, Alexandre se gratte la tête :

- Bon, de toute façon, aujourd’hui, on fera pas grand-chose d’autre. Nous sommes bloqués. Je transmets nos analyses à Montréal ainsi qu’à tout le réseau Interpol avec demande de compléments d’information. Ce serait bien le diable s’il ne nous remontait pas des trucs sur Sarpedon, des informations locales non transmises par exemple.
- D’accord, dit Luc, moi je fais faire une recherche systématique, sur les noms de toutes les sectes que nous avons trouvées, dans l’ensemble des données mondiales, en remontant jusqu’à 2005. On verra bien si ça donne autre chose.
- Moi je me tape un rapport au procureur, ajoute Frédéric. Je vais essayer de le convaincre : cette histoire d’hypersecte me paraît inquiétante.
- Faudrait quand même un peu plus de concret, remarque Alexandre.
- Dans les mondes virtuels, c’est assez difficile, ironise Frédéric.