La guerre des sectes

Genève, dimanche 27/12/2015, 20:59:22

Le zoom provoque la venue au jour les termes virtuels qui constituent les liens. Ceux qui apparaissent sont : “lutte, combat, bataille, conflit, rencontre, compétition, opposition, adversaire…” En arrière-plan, ces termes sont liés à des noms de lieux : “paris, barcelone, genève, montréal, tokyo, londres”.

- C’est très simple, ajoute-t-il, l’hypersecte est en lutte avec les autres. Que cette lutte soit due au fait qu’elle veut les contrôler ou qu’elles ont des idéologies opposées, nous n’en savons trop rien… Il faudrait lancer une analyse spécifique des documents de l’ensemble des sectes. Pensez-vous que ce soit utile ?
- Pas pour le moment, dit Jean-Blaise. Ce qui nous importe, c’est d’expliquer des meurtres, pas de faire un concile. Il me semble que nous tenons-là une explication : les massacres sont des règlements de compte entre l’hypersecte et les autres. On peut très bien imaginer que Kharamidov appartenait à l’une d’entre elles, par exemple ; qu’il serait l’un des chefs, que Sarpedon l’a éliminé pour cette raison. Les meurtres de Jonak, Sanlucar seraient alors des vengeances. Quant à Dan Peirse, il s’est suicidé parce qu’il se trouvait isolé.
- Le malheur, souffle Frédéric, c’est que Peirse est lié à Sarpedon, pas aux autres… Il n’était donc pas isolé. D’autant que Tsalmuna, Benoît, Braffort et Maximoff ont disparu, ce qui ne veut pas dire pour autant qu’ils soient morts.
- En effet, concède Alexandre. Cette explication est peut-être un peu simple. Mais ça me semble une piste à suivre, qu’en pensez-vous ?
- En tout cas, c’est la seule qui apparaisse, reprend Luc. Nous sommes dans une situation de conflit entre une hypersecte et des sectes isolées. Ça peut bien créer quelques victimes.
- Même si ce n’est pas au point dans tous les détails, la piste me semble sérieuse, renchérit Frédéric.
- Je suis d’accord, dit Jean-Blaise, d’autant que la bagarre a l’air de se dérouler un peu partout dans le monde. Ce qui suppose quand même que l’hypersecte ait un nombre de membres non négligeable, des implantations partout dans le monde, donc des moyens… Je crois que nous sommes devant quelque chose de très important.
- C’est aussi mon avis, renchérit Alexandre, il faut creuser. Sarpedon semble en tout cas assez puissante pour combattre une multitude d’autres sectes. C’est bien une hypersecte.
- Ou une nouvelle religion, le coupe Frédéric, où est la différence ?
On n’en a rien à foutre, dit sèchement Alexandre, notre boulot, c’est de résoudre des affaires criminelles, pas de faire de la théologie… Si les crimes avaient montré des liens avec des Bouddhistes, nous serions devant les mêmes problèmes !”