Fiche confidentielle

Montréal, vendredi 25/12/2015, 11:55:10

La troisième fiche n’est pas directement accessible. Jim Buchanan ne peut l’ouvrir qu’après communication de son nom, de son numéro matricule et de son code confidentiel personnel. Ces contrôles permettent seuls de vérifier qu’il fait bien partie des personnels ayant autorité à travailler sur le dossier Kharamidov.

“3:
Renseignements classifiés accessibles seulement aux personnels judiciairement autorisés. Sources : SDSR.

Bien qu’apparemment inoffensives, les activités de Khamid Kharamidov sont extrêmement sensibles et surveillées de très près par le Service de Surveillance du Réseau.
En effet, la plupart de ses interventions artistiques sont constituées de virus ou de bombes logicielles capables de franchir les meilleures défenses actuelles et de se déployer en paralysant l’essentiel des activités en cours. Khamid Kharamidov s’est toujours attaché à ce que ses interventions — généralement très ponctuelles — ne détériorent en rien les services qu’elles affectent, épargnent tous les services vitaux des particuliers, des entreprises ou des nations. C’est à ce prix — bien qu’il y ait eu plusieurs fois des plaintes à son sujet — que la plupart se sont réglées à l’amiable. Aucune n’a abouti en justice à des condamnations. Kharamidov a acquis une notoriété publique qui le rend difficile à attaquer.
Cependant, il s’est toujours refusé, malgré de nombreux contacts, à remettre ses sources aux services du réseau qui les réclamaient.
Elles constituent donc autant de dangers virtuels. Ses virus et ses bombes — comme en témoigne son message posthume du 22 décembre 2015 (virus Kharamidov) — adaptés par des utilisateurs hostiles pourraient provoquer des dommages considérables à la plupart des services du réseau, donc à l’économie mondiale.
Après son assassinat, une des urgences de la police du réseau est de récupérer ses sources. Toute information à ce sujet est classée sensible et devra être transmise en priorité au SDSR, sous forme cryptée, dossier 12987633.