Un blog de l'hyperfiction intitulée "La disparition du Général Proust" : Général Proust, Les écrits de Marc Hodges, Vie sexuelle de M H, Jean-Pierre Balpe, Un roman de Marc Hodges, Les inédits de Marc Hodges, Le journal de Charlus, Les poèmes de JPB, Le premier album photo de Marc Hodges, Le second album photo de Marc Hodges, L'album photo de JPB, Le carnet d'Oriane, Les poèmes érotiques de MH à G, Les écrits de Jean-Pierre Balpe"… Extrait du roman La Toile (ed. Cylibris)

25 février 2007

Hoaxes

Hong-Kong, mercredi 30/12/2015, 11:32:35

- Monsieur Wu Min, permettez-moi de vous dire que je suis loin de vous prendre pour un débutant. Je sais que vous ne gobez pas toutes les insanités de certains des pisse-copies qui polluent le réseau. Vous êtes un professionnel. Je connais votre réputation. Aussi je serai franc avec vous. La plupart des bruits qui courent sur le réseau sont des légendes qui datent de ses origines, il y a plus de trente ans. Les détournements électroniques de transactions bancaires ou commerciales sont de ce type. Il y a bien longtemps qu’elles sont sécurisées. Bien sûr, à l’origine, les numéros de carte bancaire circulaient dans le réseau sans codage — ou presque… — d’ingénieux malfaiteurs pouvaient s’en emparer pour s’enrichir. Il suffisait de détourner régulièrement des sommes très faibles sur un grand nombre de comptes pour s’accorder des royalties coquettes. Songez, par exemple, à ce que représenterait un pour cent mille de toutes les transactions électroniques quotidiennes mondiales? D’autant plus intéressant que, lorsque votre compte contient cent mille vingt-trois yens et des poussières, vous ne contrôlez jamais les poussières. Il est vrai aussi que les transactions par cartes bancaires étaient au début l’objet de nombre d’escroqueries dont le montant était loin d’être négligeable. D’où la réputation du cybercash. Songez quand même que ces détournements, importants pour un particulier, n’étaient rien par rapport aux économies réalisées par les banques. La part du diable en quelque sorte… Tout ceci a cessé. Les logiciels de cryptage des transactions bancaires sont si complexes qu’il faut que les ordinateurs les plus puissants tournent des mois pour parvenir à le casser. Croyez-moi, ces histoires de détournement ne sont que des radotages de cerveaux en manque d’imagination.