Un blog de l'hyperfiction intitulée "La disparition du Général Proust" : Général Proust, Les écrits de Marc Hodges, Vie sexuelle de M H, Jean-Pierre Balpe, Un roman de Marc Hodges, Les inédits de Marc Hodges, Le journal de Charlus, Les poèmes de JPB, Le premier album photo de Marc Hodges, Le second album photo de Marc Hodges, L'album photo de JPB, Le carnet d'Oriane, Les poèmes érotiques de MH à G, Les écrits de Jean-Pierre Balpe"… Extrait du roman La Toile (ed. Cylibris)

28 juin 2006

Baker et Michaelis

Montréal, samedi 26/12/2015, 11:48:40

En ce lendemain de Noël, Ray Michaelis est loin d’être en pleine forme. Les repas du réveillon, celui de Noël, trop chargés, lourds, ont mis à mal son estomac. Les excès de boisson n’ont rien arrangé. Bon, les fêtes n’ont lieu qu’une fois par an, mais Michaelis se demande quand même si ça vaut bien la peine… Il faut bien reprendre le boulot… Même si ça ne l’amuse pas beaucoup.

À son arrivée, vers onze heures, au commissariat central, il va, comme d’habitude, faire couler un café au distributeur de boissons. Le commissaire Baker est là. Il semble d’excellente humeur:

- Bonjour, Michaelis, vous avez passé un bon Noël?
- Bof… si on veut… Et vous?.
- Oui… Bon, le commissaire semble gêné, il y a du nouveau sur les affaires Jonak et Kharamidov, le fils Peirse qui pourrait être notre suspect est parti pour la France. De plus il semble qu’il y ait un rapport entre l’arme du crime et la pension. On retrouve partout les mêmes armoiries. J’aimerais que vous travailliez là-dessus.
- Okeye… par quoi je commence?
- Reprenez le dossier, puis recherchez tout ce que l’on sait sur chacun des habitants de cette maison. J’aimerais bien avoir leurs portraits, ils nous seraient utiles !
- Bon, okeye, j’y vais !

Quand la journée commence mal, il n’y a pas de raison que ça s’arrête: Michaelis a horreur de faire du travail de bureau. Lorsqu’il s’est engagé dans la police, il y a vingt ans, ce qui l’attirait c’était l’action, le travail sur le terrain. Maintenant, avec leur putain d’électronique, il passe de plus en plus de temps enfermé dans un bureau à consulter des fichiers. On peut pas dire que ça le passionne beaucoup! Enfin, faut bien nourrir les mômes!

Michaelis s’installe à son bureau, active le projecteur d’écran, passe une bonne heure à examiner tout ce qu’il y a de nouveau sur l’affaire. Avec ce sacré réseau, on est de plus en plus noyé de données, quant à en obtenir des informations utiles, c’est une autre paire de manches. Le jour où cet engin saura faire le tri lui-même, mettre en évidence les faits importants et leurs relations, alors il sera utile, vraiment… mais jusque là!… Pour l’essentiel, Michaelis est d’accord avec les notes de Buchanan. Leur enquête n’a pas beaucoup progressé. Quant aux élucubrations de Karine Leknar sur les noms, c’est marrant, mais ça n’apporte pas grand-chose non plus. Même les armoiries lui semblent sans grand intérêt: pourquoi un des pensionnaires n’aurait-il pas pu se faire fabriquer un médaillon à partir du dessin vu chez Peirse si celui-ci lui plaisait? Il n’y a quand même pas là de quoi fouetter un chat! Le départ de David Peirse est la seule nouveauté. Sa fuite ressemble à un aveu.